Bon d’accord, cet article va probablement déranger certaines personnes…

Petit bilan de notre société moderne

Le sucre est diabolisé.
La viande et les charcuteries seraient cancérigènes.
Le fromage se révèlerait addictif.
La pomme de terre serait l’ennemie du diabète de type 2.
Les produits laitiers tombent de leur piédestal et sont maintenant devenus  des ennemis publics. Le lactose serait responsable de tous nos maux.
Le beurre mis aux bancs des accusés pendant longtemps revient au devant de la scène et protègerait même du cancer, on doit donc en remanger !
Le poisson c’est bon pour la santé sauf que les mers sont polluées.
Sans parler de la vague sans gluten…

D’ailleurs, je me permets une petite parenthèse sur ce dernier point qui constitue à mes yeux presque une insulte par rapport aux gens qui sont réellement coeliaques. Le marché sans gluten prend un essor extraordinaire et je dis bravo pour les personnes authentiquement intolérantes. Mais de là à adopter ce régime pour faire « bien » alors qu’en fait on troque des aliments naturels pour des produits megatransformés et bourrés d’additifs (l’idée étant de leur donner le goût de l’aliment naturel !), il y a un pas.

A côté de cela, d’autres aliments sont parés de vertus magiques et miraculeuses et permettraient à coup sûr d’éviter le cancer !

La société nous vend ainsi autant d’angoisses que de rêves… Avec bien sûr un marché très lucratif à la clé !

Pour couronner le tout, vous trouverez autant d’études scientifiques « pour » ou « contre »! On défend tout et son contraire avec la même ardeur, la même conviction.

Bref, on a droit à un package de théories toutes au plus contradictoires les unes que les autres. Une véritable cacophonie ! Une surcharge informationnelle pour le moins indigeste !

Et nous voilà dans un monde où se nourrir est devenu anxiogène et où les peurs de manger prennent le dessus sur le plaisir.

Quand on sait que la nourriture vient parfois compenser notre stress et notre anxiété, où va-t-on, si manger devient en soi source d’angoisse ? On est parti pour un bon cercle vicieux. Sans compter qu’il va être difficile de sentir la satiété avec un tel état d’esprit.
Si l’aliment n’est plus un réconfort mais un interdit, nous nous retrouvons avec de grandes chances d’en consommer encore davantage : plus nous mettons du contrôle, plus nous augmentons les risques d’avoir plus tard une perte totale de maîtrise.

Aucun aliment n’est totalement mauvais ou totalement bon en soi, tout dépend de l’équilibre d’ensemble, de notre hygiène de vie globale (sport, méditation), de notre bien-être psychologique. Plein de facteurs entrent en interaction, alors arrêtons le terrorisme alimentaire !

Comment retrouver un peu de sérénité dans tout cela ?

Comment savoir quoi manger si on part du postulat que « peut-être, tel aliment engendrera un cancer dans 30 ans… ou peut-être pas »
In fine, aucune réassurance absolue n’est possible.
Si on mange si mal que cela, comment expliquer que malgré tout l’espérance de vie ait augmenté ?

Comment garder le plaisir si on mange des vitamines, des lipides, des protéines… plutôt que de savourer des mets : autant prendre une gélule avec tout dedans et l’affaire sera réglée :-).

D’autant qu’à ce rythme-là, il va être difficile de maintenir la convivialité qu’il y a autour d’un bon diner.

Imaginez : vous invitez une dizaine d’amis chez vous pour partager un repas chaleureux. L’un ne veut pas de viande, l’autre veut sans lactose (alors qu’on ne lui a pas trouvé d’intolérance), le troisième a décidé d’arrêter le gluten (alors qu’il n’est pas coeliaque), le quatrième fait un régime sans sucre etc. On est parti pour la gloire !

Entendons-nous bien, je ne vise pas ceux qui ont un réel problème d’intolérance ou d’allergie.

Le message que je veux faire passer est d’apprendre à s’écouter et à revenir à un équilibre

 

Notre corps sait ce dont il a besoin, et parfois il réclame à raison un petit truc sucré ou au contraire salé !

Ecouter son corps, c’est aussi tester : « Tiens, quand je mange cela : est-ce que cela me donne de l’énergie ? Me procure du bien-être ? » ou « est-ce que cet aliment me vole mon énergie et me rend apathique ? ».
Exercez votre libre arbitre et soyez à l’écoute de vos sensations. Et effectivement, si tel type de nourriture vous vole votre énergie, diminuez-en sa consommation. Choisissons de nous faire du bien à partir de nos propres signaux.
Retrouvons un équilibre entre être esclave de la société de consommation et adopter une nutrition sectaire.

Redonnons-nous le temps de faire les courses tranquillement, de préparer un repas avec amour et de passer à table sereinement.

Redonnons-nous le temps de savourer, de déguster en respectant nos goûts.

Arrêtons de manger « sans » ceci, « sans » cela… mangeons avec « plus » de plaisir, « plus » d’équilibre, « plus » de sérénité.

Florence,
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