Quel impact une société comme la nôtre peut-elle avoir sur les troubles du comportement alimentaire ?

Le regard porté sur ce que nous « pesons » va varier en fonction de différents facteurs :

  • Selon notre rôle social, le type de poste que nous occupons :
    On retrouve un aspect symbolique dans le fait d’être mince : être mince est souvent apparenté au fait de maîtriser, de contrôler, de prendre soin de soi, de « réussir »
    A contrario, celui ou celle qui est en surpoids sera fréquemment perçu(e) comme n’étant pas aux commandes de sa vie…
    Et pourtant ce n’est pas si simple que ça…
  • Selon notre âge : une indulgence sera accordée aux personnes plus âgées
  • Selon notre statut économique : la minceur est devenue avec le temps une sorte d’apanage des gens « chics »
  • Selon que l’on vit à la campagne ou en ville
  • Selon le type de culture dans laquelle on vit : certaines sociétés trouvent fort heureusement les formes généreuses particulièrement appréciables

Dans tous les cas, soit on rentre dans le moule soit on prend le risque d’essuyer des remarques ou des regards en biais.

Par qui ou par quoi sommes-nous influencés ?

On peut retrouver trois types d’influences :

Celui des médias
Celui de la famille
Celui de nos pairs

Pour ce qui est des médias, nul doute que la minceur…voir la maigreur fut longtemps mise sur un piédestal.

Pourtant cette importance accordée aux profils « light » n’a pas toujours fait partie de l’histoire. A une certaine époque, les rondeurs faisaient rêver et supposaient une bonne santé.
La phobie du poids commence à faire son apparition vers les années 30 pour se généraliser  vers les années 60.
Les formes pulpeuses  refont une brève incursion entre les années 67 et 74 pour ensuite recéder la place aux femmes décharnées … « pour que les vêtements tombent bien »…selon le monde de la mode..

Sans compter qu’entre-temps les photos retouchées par les technologies modernes donnent encore plus cette impression de perfection, d’hommes et de femmes « zéro » défaut !

De nos jours les femmes plus en chair  sont de nouveaux un peu mises à l’honneur mais elles sont encore loin d’être majoritaires

Les silhouettes fines ne sont pas prêtes de quitter  les tabloïd : dans tous les magazines on peut voir des courbes parfaites, une peau parfaite, des cheveux parfaits…Tout parfait !

Le rôle des médias et de la société ne s’arrête pourtant pas là :

Notre environnement alimentaire est fait d’abondance, de diversité et de disponibilité.

Les infos sur ce qui est « bon » ou « mauvais » nous assaillent de toutes parts ; on se retrouve avec des discours nutritionnels complètement discordants. Les points de repères sont sans cesse remis en question.

Se nourrir normalement et être bien dans son corps finissent par relever du défi !

Entre le marketing, les croyances personnelles, les informations contradictoires et les images de corps sublimes,  certaines personnes ne s’y retrouvent plus et n’arrivent plus à s’accepter.

Quelles répercussions ?

Essentiellement des conduites restrictives  qui affectent l’individu parfois dès son enfance  !!!!
Les ados sont particulièrement touchés ! Et là, le groupe de pairs aura aussi une grande responsabilité.

Beaucoup de régimes prennent naissance à l’adolescence alors que cette période nécessite beaucoup d’énergie.
Près de la moitié des filles veulent perdre du poids à ce stade  alors que seulement une dizaine de pour cent sont concernées par quelques kilos en trop.
J’évoque particulièrement les filles pour la simple et bonne raison que les stratégies de contrôle sont plus fréquentes chez elles mais les garçons peuvent aussi être atteints.

Pour peu que des difficultés psychologiques y soient associées, les répercussions sur la santé peuvent être particulièrement néfastes.
Ces tentatives de contrôle du poids auront souvent pour conséquences de générer des compulsions par la suite et donc une reprise de poids conséquente.
Les jeunes qui ont démarré des régimes tôt dans leur histoire, finissent avec beaucoup plus de problèmes que ceux qui ne sont pas tombés dans cette spirale.

Les adolescents sont plus sensibles aux idéaux de minceur et de beauté : toute distorsion entre leur propre image et ces idéaux est vécue comme étant une souffrance chez bon nombre d’entre eux. Toute plaisanterie au sujet du physique peut déclencher une apocalypse.

Cette période est d’autant plus critique que beaucoup de changements se passent à l’intérieur de l’individu : bouleversements hormonaux, modifications corporelles…

Un cocktail explosif :

Pour peu qu’on soit un individu ayant un entourage qui se préoccupe du poids…
Pour peu que l’on se compare à ce que les médias diffusent et que l’on intériorise les stéréotypes de la mode…
Pour peu que l’on ait une tendance anxieuse, perfectionniste ou  obsessionnelle…
Pour peu que l’on ait  une faible estime de soi ou une histoire difficile émotionnellement…
Pour peu qu’on n’aime pas son corps…

… Le terrain est bien installé pour donner naissance à des troubles du comportement alimentaire !

Après le despotisme alimentaire et la dictature de la perfection, pourquoi ne pas essayer la bienveillance, la mise en évidence de nos points forts, l’acceptation de soi en douceur ?

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Florence
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